-
© Classic & Sports Car
-
© Classic & Sports Car
-
© Wikipedia Commons: The Supermat
-
© Classic & Sports Car
-
© Classic & Sports Car
-
© Classic & Sports Car
-
© Wikipedia Commons: Willem van de Poll
-
© Classic & Sports Car
-
© Wikipedia Commons: Liam Walker
-
© Classic & Sports Car
-
© Wikipedia Commons: TheSupermat
-
© Classic & Sports Car
-
© Wikipedia Commons: Klaus Nahr
-
© Classic & Sports Car
-
© Classic & Sports Car
-
© Classic & Sports Car
-
© Wikipedia Commons: Alf van Beem
-
© Classic & Sports Car
-
© Wikipedia Commons: Andrew Bone
-
© Classic & Sports Car
-
© Arbel
-
Il n'y a pas de raison particulière de penser que les Français sont plus hétérodoxes que les autres.
Jusqu'à ce que vous arriviez à leurs voitures. Seuls les Français pouvaient concevoir la Citroën 2CV et la vendre comme des croissants chauds. Aucun autre pays n'aurait pu accepter aussi facilement la bizarrerie de Gabriel Voisin, par exemple.
Peut-être est-ce dû à une nation qui a toujours valorisé ses ingénieurs, ou à son rôle de pionnier dans l'industrie automobile et aéronautique.
Et souvent, lorsqu'ils s'associent, les résultats peuvent être spectaculaires. Voici la preuve que des voitures classiques étranges (et merveilleuses !) ont été créées en France.
-
1. Renault 600/900 (1957-'60
Ces propositions bizarres exploraient la façon dont il était possible de faire rentrer le plus d'espace possible pour les passagers, tout en conservant un moteur à l'arrière. La 600 (à droite), équipée d'un moteur quatre cylindres Dauphine placé en avant de l'essieu arrière, ressemblait à la combinaison d'un Fiat Multipla et d'un Renault Floride.
Conçue par Ghia, elle a été suivie par deux 900, utilisant une carrosserie en aluminium collé. La puissance est fournie par un V8 de 1700 cm3.
-
2. Renault 600/900 (1957-'60)
La première voiture était équipée d'un moteur arrière et avait apparemment une tenue de route effrayante, de sorte que le V8 a été déplacé au centre dans la deuxième version. Mais la conception à commande avancée signifiait que le conducteur et le passager étaient beaucoup trop proches d'un éventuel accident.
Fait amusant : le V8 était en fait une paire de Dauphine de 850 cm3 réunies autour d'un nouveau bloc d'alliage.
-
3. Brandt Reine (1948)
La Brandt Reine 1950, pour reprendre le nom complet de la voiture, est une Isetta six places de très grande taille. Avec un empattement impressionnant, la Brandt n'avait pas de portes latérales.
Au lieu de cela, les panneaux avant et arrière se relevaient pour donner accès à deux rangées de sièges individuels, séparés par une allée centrale.
-
Brandt Reine (1948)
Le moteur était un ensemble cylindrique, monté transversalement et entraînant les roues avant, basé sur un moteur à deux temps de 0,9 litre à pistons opposés et à injection de carburant.
La Brandt était également équipée d'un pare-brise incliné de manière à ce que la pluie soit prétendument dispersée par la seule pression du vent, de phares "anti-éblouissement" et de freins dotés de garnitures radiales inédites. Une seule voiture a été construite.
Fait amusant : le moteur de la Reine était censé développer jusqu'à 75 ch. Cela permettait à la Brandt de 590 kg d'atteindre une vitesse de pointe de plus de 160 km/h.
-
4. Voisin Biscooter (1949-'58)
Après l'absorption de la majeure partie de son entreprise dans un groupe nationalisé de l'industrie aéronautique, Gabriel Voisin a continué à concevoir des véhicules après la Seconde Guerre mondiale. Le seul à avoir été produit est le Biscooter.
Ce véhicule monocoque en aluminium ultra-léger était propulsé par un "twin" Gnome et Rhône qui entraînait les roues avant.
-
Voisin Biscooter (1949-'58)
Fait amusant : la société mère SNECMA a refusé de fabriquer la machine de Voisin et celui-ci a vendu les droits à l'Espagne, où environ 12 000 Biscuter ont été fabriquées entre 1953 et 1958 par Autonacional.
-
5. Leyat (1919-'25)
Peu d'idées sont plus folles qu'une voiture à hélice. Mais pour Marcel Leyat, son Hélica était éminemment logique. L'entraînement par hélice rendait inutile l'utilisation d'une boîte de vitesses ; la monocoque en bois, semblable à un fuselage, était synonyme de légèreté et d'efficacité aérodynamique.
La direction à partir de l'arrière était plus simple, avec moins de risques de perdre le contrôle après un éclatement ; les freins situés uniquement sur l'essieu avant permettaient un freinage stable, non perturbé par les réactions de la direction ; et l'essieu arrière étroit améliorait la manœuvrabilité.
-
Leyat (1919-'25)
En dépit de 600 commandes présumées, seules 30 Leyats ont été construites. Votre auteur a conduit le seul survivant en état de marche, et ce fut l'une des expériences les plus effrayantes de ma vie.
Fait amusant : Leyat prévoyait des versions pouvant être transformées en avion ou en hydravion, ou équipées de roues à rebord ou de skis à neige.
-
6. Peugeot 402 Andreau (1936-'38)
Dominée par son énorme aileron dorsal, l'extraordinaire machine de Peugeot, basée sur la 402, était très aérodynamique. En 1986, la voiture a été testée en soufflerie et a obtenu un Cd de 0,364 : mieux encore que les 0,37 d'une Citroën DS de dernière génération.
Le designer Jean Andreau est à l'origine de cette voiture, dont le premier exemplaire a été présenté au salon de Paris de 1936.
-
7. Peugeot 402 Andreau (1936-'38)
Peut-être considérée comme dotée d'un V8, si jamais elle était produite en série, l'Andreau était une bonne publicité pour les aérodynamiques 302 et 402 qui furent toutes deux commercialisées en 1936. La sobre Peugeot était plus préoccupée par le lancement de sa petite 202 que par la prise de risque d'une supersaloon futuriste à moteur V8.
Fait amusant : il a été décidé de fabriquer quelques voitures pour les clients après l'exposition de 1936, mais il semble que seuls deux véhicules aient été construits.
-
8. Citroën C1/C10 Coccinelle (1956-'58)
Alors que Renault bricole des prototypes qui placent les moteurs à l'arrière, André Lefèbvre, de Citroën, fait exactement le contraire. Avec sa C1, il met tout le poids à l'avant et réduit l'arrière à deux minuscules roues non freinées distantes de moins de 0,7 mètre.
Lorsqu'un testeur met la voiture sur le toit, Lefèbvre se rend compte qu'il est allé un peu trop loin et, après avoir modifié la suspension de la C1, il passe à la C10, plus pratique.
-
Citroën C1/C10 Coccinelle (1956-'58)
Elle était dotée d'une structure en aluminium collé et d'une forme calculée mathématiquement qui lui conférait un Cd de 0,23. La suspension était hydropneumatique, comme sur la C1, et la C10 atteignait environ 113 km/h avec un "jumeau" de 2CV agrandi.
Mais malgré ses nombreuses caractéristiques intelligentes, la C10 n'allait jamais être plus qu'un prototype. Citroën avait déjà fort à faire pour rendre la DS fiable et ne pouvait certainement pas se permettre de faire le grand saut dans le futur que représentait la Coccinelle.
-
9. Claveau CIR9 (1926-'27)
Emile Claveau s'est spécialisé dans les voitures excentriques sans espoir : son dernier projet a été la 56 carénée de 1955, équipée d'un moteur DKW, précédée par l'élégante berline V8 Descartes de 48.
Le prototype Autobloc refroidi à l'eau de Claveau en 1926 - moteur arrière, monocoque et de l'école de Rumpler - cède la place à un design refroidi à l'air en 27.
-
Claveau CIR9 (1926-'27)
À ce stade, la CIR9 fermée, délicieusement avant-gardiste, a été présentée, propulsée par le même quatre cylindres à plat de 1 500 cm3. Son allure de fuselage était trop bizarre pour s'intégrer dans un monde de Renault, de Peugeot et de Citroën normales.
Fait amusant : en 1930, Claveau a présenté un runabout à traction avant, mais il n'a jamais été produit.
-
10. Wimille (1945-'50)
Une grande routière aux lignes douces, dotée d'un moteur V8 et de trois places assises, avec un poste de conduite central : c'est une bonne idée, n'est-ce pas ?
Mais le problème de la Wimille, stylisée dans sa forme définitive (ci-dessus, à droite) par Philippe Charbonneaux, était qu'elle était tout simplement trop en avance sur son temps et qu'elle ne répondait pas aux besoins du marché français.
-
Wimille (1945-'50)
Même sans la mort de Wimille en 49, le projet se serait inévitablement essoufflé.
Fait amusant : on a un temps espéré que la voiture serait vendue comme un modèle haut de gamme de Ford, qui a fourni son moteur.
-
11. Mathis 666 (1948-'49)
Après avoir abandonné sa 333, Emile Mathis se tourne vers une approche plus conventionnelle pour son flat-six 666 de 2,8 litres refroidi par eau. Étrange mélange de lignes droites et de courbes, la carrosserie intègre un pare-brise sans montant et une lunette arrière panoramique.
-
Mathis 666 (1948-'49)
La 666 à propulsion arrière était peut-être trop radicale, car pour le Salon de Paris de 1949, Mathis a présenté un châssis à l'allure plus conventionnelle, ainsi que des carrosseries plus conservatrices, dessinées par Chapron et Saoutchik.
Fait amusant : le nom 666 signifie six sièges, six cylindres et six vitesses.
-
12. Symétric (1951-'58)
La Symétric n'a pas encore fait l'unanimité. Le design a d'abord été à la hauteur de son nom, avec une serre symétrique en forme de cylindre et des portes coulissantes sur toute la hauteur.
Un moteur Simca Eight était monté transversalement à l'avant, et la transmission aux quatre roues était dite "thermoélectrique" : le moteur entraînait une dynamo qui alimentait en électricité un moteur à chaque roue.
-
Symétric (1951-'58)
Le projet est repris par une nouvelle entreprise, Arbel, qui présente en 58 une Symétric restylée (photo), censée offrir le choix entre un moteur à combustion interne, un générateur électrique à moteur diesel... ou même un réacteur nucléaire.
Il n'y avait qu'une seule pédale sur la voiture d'origine : lorsqu'on l'enfonçait, les systèmes de freinage hydraulique et électrique se débloquaient, tandis qu'en levant le pied, on actionnait les freins.